samedi 1 juin 2013

"Les Non Scolarisés Antérieurement ont du mal à comprendre le décrochage", Mme Saintipoly.

Madame Saintipoly nous livre son point de vue sur la rencontre entre Dumy, Mike, Fiona, Kenny, Mélissa, et la classe des Non Scolarisés Antérieurement (NSA). Une rencontre qui aura permis la confrontation de deux univers et un dialogue ouvert et détendu. Cependant, selon leur professeure, les élèves de NSA n'auraient pas osé aller au fond de leur pensée et exprimer l’ampleur de leur incompréhension face à ce phénomène. 

Professeure responsable de la classe de NSA depuis près de huit ans, Madame Saintipoly est "enthousiasmée par le projet Raccrocher par les Médias". Selon elle, tout est bon à prendre pour aider les jeunes qui sont fâchés avec l’école. Et ce programme peut leur permettre de « se réinvestir et d’analyser leur propre situation en rapport avec d’autres élèves dans le même cas ».

Elle espère que cela aura un impact sur ces collégiens et sur l’ensemble de l’établissement et juge qu’il en dépendra principalement de l’usage qui en sera fait par eux et des évolutions qui pourront être perçues par les autres élèves. « Il faudrait que les élèves qui y ont participé évoluent de manière positive et puissent servir d'exemple au reste du collège ». Montrer peut-être ainsi que tout est possible et une question de volonté. 

« In’ont osé aller au fond de leur pensée »

Les élèves de NSA se sont montrés touchés par l’apparition de leur prénom et de voir leur propos cités dans l'article écrit sur la rencontre. Madame Saintipoly pense toutefois qu'« ils n’ont osé aller au fond de leur pensée », même s'ils se sont montrés ouverts et ont pris la parole tout au long de la rencontre. De son point de vue, ils seraient en fait bien plus choqués par l’attitude des décrocheurs qu’ils ne l'ont laissé paraître. 

Elle souligne l’incompréhension de ses élèves face au positionnement des décrocheurs. Certes ils ne sont pas toujours ravis de se rendre à l’école, certes ils ne sont pas tous de fervents écoliers, mais les NAS se rejoignent surl’idéequ'une fois en cours, le travail et l’investissement va de soi. Ils ont donc du mal à comprendre que certains élèves puissent être passifs devant leur situation. 

Louise Vallet




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