Dumy est en classe de 3e. Son rêve : devenir acteur. Un rêve lointain qu’il confie sans trop y croire. L’esprit vif et fin, il nous explique avoir perdu le sens de l’école depuis la primaire et décroché activement depuis le début de l'année. Le plus difficile pour lui est de rester assis toute la journée à écouter ses professeurs, pour un enseignement qu'il estime sans rapport direct avec ce qu'il veut faire plus tard.
Autoportrait :
"L'école ça me fatigue, ça m'énerve"
Pour Dumy l'école est trop abstraite, déconnectée de la réalité et d'un accompagnement concret des jeunes dans leur parcours. Il avoue ne pas avoir confiance dans les adultes du collège, mais accepte tout de même de se mettre à la place de ses professeurs et se rend bien compte que son comportement peut parfois être incorrect. Il estime qu'il n'a pas forcément le niveau 3e mais que ça a toujours été le choix des profs de le faire passer.
Son interview de Lucas Stefanelli : acteur
Lucas Stefanelli est acteur et professeur de théâtre à l’École du Jeu (Paris 18ème). Il appuie auprès de Dumy sur l'importance du travail et de la persévérance dans le métier d'acteur et lui montre, à travers son parcours, les différentes possibilités qui existent pour réaliser son rêve. Tout serait alors une question de choix et de détermination.
Le bilan de Dumy :
« J’ai raccroché
à mon rêve »
Raccrocher Par les Médias (RPM) m’a, d’une part, fait
réfléchir par rapport à mon travail et à l’école. Même si mon but est d’être
acteur et qu’il n’y a pas forcément de filière scolaire qui corresponde à ce
que je veux faire, j’ai réalisé l’importance de travailler malgré tout.
Ma rencontre avec Lucas (acteur et enseignant à l’École du Jeu)
m’a un peu ouvert les yeux. Il m’a expliqué qu’il n’y avait pas vraiment de
chemins tout tracés pour devenir acteur, même si une école aide à apprendre le
métier, mais que dans tous les cas il fallait travailler.
Le programme RPM, que je recommanderai, m’a permis de
raccrocher à mon rêve. J’avais un peu renoncé à y croire. Je me disais que je
n’y arriverais pas parce que trop de monde voulait faire ce métier. Là, ça m’a
redonné espoir. J’ai pu toucher concrètement du doigt les réalités de la
profession. Au-delà de Lucas, j’ai également pu rencontrer la directrice de
l’école Miroir (école gratuite d’acteur à Epinay sur Seine) qui, après un long entretien, m'a proposé de rester en contact avec elle. Je suis allé seul au rendez-vous pour mieux tester une partie de ce que j'avais compris pendant le programme.
J’ai bien apprécié tout le travail que nous avons fait sur
la posture. Tout ne passe pas par la parole. La façon dont on se tient, le
ton de notre voix, notre regard renvoient directement une certaine image de
nous.
Avant, par exemple, je serrais la main froidement. Maintenant
je le fais en regardant la personne et avec le sourire. Ça donne un a priori
positif et c’est plus agréable pour notre interlocuteur.
Je me dis que RPM a été une chance pour moi et je veux
montrer que je l’avais méritée. En cours maintenant je me mets devant pour au
moins écouter et je commence un peu à prendre des notes, avant je ne notais
absolument rien.
Ma façon de réfléchir par rapport aux enseignants a changé,
notamment quand nous avons fait des exercices où l’on se mettait à la place du
prof face à certains comportements d’élèves. Toutes les personnes du groupe
disaient qu’ils auraient frappé l’élève. Mais moi je me suis surpris à dire
qu’il fallait être plus réfléchi que ça. Qu’ils (les profs) avaient travaillé
dur pour en arriver là et que ça serait bête que leur impulsivité puisse leur
coûter leur métier. Avant je n’aurais jamais eu ce genre de réaction.
Pour autant, je n’ai toujours pas confiance dans les adultes
du collège. Du moins les profs et les personnes de l’administration. Je
trouve qu’ils n’ont pas de secret professionnel. En revanche, j’ai un peu
évolué par rapport aux surveillants qui peuvent être pour moi une ressource.
Quand nous recevions des adultes pour les interviews, ils
réagissaient bien. Mais je soupçonne que c’est parce que le chemin était balisé
par le programme. Ça n’aurait peut être pas été la même si j’avais été les voir
tout seul.
Je n’ai pas forcément de problème à m’exprimer devant les
gens, seulement je m’appliquais, et plutôt bien, uniquement en cas d’urgence.
(Comme quand j’avais risqué l’exclusion et que je devais plaider ma cause devant
tout un conseil de profs). Maintenant je m’exprime mieux plus naturellement
sans m'attacher à la circonstance.
Décrochage scolaire ? Je dois avouer que je n’aime pas
ce mot. Je trouve qu’il enferme les élèves dans quelque chose de trop négatif.
Je préfère plutôt des termes comme « fâchés avec l’école » qu’on a pu
employer pour présenter ce que nous faisions à d’autres personnes.
Aujourd’hui je sais que je peux redresser la barre. Pour peu
que je continue à avoir des contacts avec des personnes de l’univers du métier
d’acteur.
Besoin d’un soutien ? Oui je pense que ça m’aiderait.
Personne ne me soutient à l’école, ni dans ma famille. Bon c’est vrai que mes
amis me soutiennent mais pas vis à vis de mes projets.
La rencontre avec la classe des Non Scolarisés
Antérieurement m’a un peu fait réfléchir. Car malgré leur retard ils ont de
l’ambition et sont plus motivés que des gens qui sont plus avantagés, ne serait
ce que par la maîtrise de la langue. Ça m’a beaucoup étonné.
Pour mon orientation j’avais initialement choisi une filière
bac pro, « art et audiovisuel » je crois. Je ne sais pas trop ce
qu’on y fait mais c’était ce qui se rapprochait le plus de l’univers du métier
d’acteur.
Finalement je pense qu’un redoublement me serait bénéfique.
Si je souhaite redoubler c’est pour partir sur de nouvelles bases, et avec les
profs et avec moi-même. Je n’ai pas travaillé cette année parce que je me
disais qu’il n’y avait pas de filière par rapport à ce que je voulais faire.
L’école n’était pas concrète pour moi. Là je vois les choses différemment.
Epilogue...
Alors que le conseil de classe du troisième trimestre lui octroyait un passage en bac pro, Dumy, lui voit les choses autrement.
"J'ai demandé le redoublement, car j'aimerais vraiment pouvoir partir sur de nouvelles bases vis-à-vis de mes professeurs et de moi-même. Je pense qu'il faut que je me remette à niveau pour pouvoir aller dans un lycée général. La directrice de l'école Miroir que j'ai pu rencontrer m'a conseillé de faire une filière littéraire car je pourrais y faire du théâtre, je travaillerais sur des auteurs...", explique-t-il.
Il est par ailleurs fermement résolu à aller à la rencontre de professionnels, et à rester en contact avec ceux qu'il a déjà pu rencontrer.
Il commence donc à se faire un petit carnet d'adresses qu'il est bien décidé à enrichir jour après jour.
Epilogue...
Alors que le conseil de classe du troisième trimestre lui octroyait un passage en bac pro, Dumy, lui voit les choses autrement.
"J'ai demandé le redoublement, car j'aimerais vraiment pouvoir partir sur de nouvelles bases vis-à-vis de mes professeurs et de moi-même. Je pense qu'il faut que je me remette à niveau pour pouvoir aller dans un lycée général. La directrice de l'école Miroir que j'ai pu rencontrer m'a conseillé de faire une filière littéraire car je pourrais y faire du théâtre, je travaillerais sur des auteurs...", explique-t-il.
Il est par ailleurs fermement résolu à aller à la rencontre de professionnels, et à rester en contact avec ceux qu'il a déjà pu rencontrer.
Il commence donc à se faire un petit carnet d'adresses qu'il est bien décidé à enrichir jour après jour.
4 commentaires:
ok , faut pas lacher meme si tu a des mauvaise notes ou paske t aimes pas cette matiere ou le profs , continue , tu t en fou du reste , et c'est aussi parce ke ya des eleves qui suit les autres pour se montrer interressant(e) et pour faire rigoler les gens , mais sa c est MAL!
bon courage
dumy je pense que tu va reussir dans le cinema
Dumy on pense que tu as une forte personnalité et on pense que tu vas reusir dans le cinema
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